La nouvelle patinoire sera inaugurée le 8 décembre mais devrait être mise en service dès la fin du mois
En construction par la CAT à côté du multiplex, la nouvelle patinoire présente son visage quasi définitif. Et l’on peut maintenant mieux se rendre compte de son parti pris architectural original. Lequel est le résultat d’une association inédite à Troyes entre le cuivre et le polycarbonate.

Les trois architectes qui ont conçu cet édifice ont innové en associant ces deux matériaux. Et cela pour donner à la patinoire une allure d’iceberg.
« Un iceberg présente des reflets métalliques. Le cuivre permet d’obtenir des reflets de lumière sur le polycarbonate », explique Julie Degand. Sans cet apport, le polycarbonate, matière plastique translucide, risquait d’être trop fade. Travaillant pour l’agence « Explorations architecture », Julie Degand est à l’origine de cette trouvaille avec Yves Pages et Benoît Le Thierry D’hennequin.

L’entreprise Dybiec, de Bréviandes, achevait hier de poser les dernières plaques de cuivre. Elles servent à souligner l’entourage des portes et des baies vitrées, ainsi qu’à cacher, du côté du bowling, les deux imposants groupes électriques qui servent à fabriquer la glace. Près de cinq tonnes de cuivre ont été nécessaires pour doter la patinoire de son allure d’iceberg.
Le fait que, du côté du boulevard Jules-Guesde, l’ancien séchoir de la Teinturerie des Bas-Trévois ait été conservé ne retire rien à la modernité de cette patinoire. Cet ancien séchoir a été gardé à la demande des Monuments historiques qui ont voulu maintenir un peu du passé bonnetier du site. Avec les usines Poron, Martin, Bel et de la TBT, ce quartier des Bas-Trévois fut autrefois un des fiefs de la bonneterie.

Les architectes ont choisi d’accoler cet ancien séchoir à la nouvelle patinoire. Et d’utiliser son espace pour y loger au rez-de-chaussée les vestiaires et, au premier étage,
l’appartement des gestionnaires, Laurence et Pierre Rouhaud. L’entrée se fait d’ailleurs, du côté du boulevard Jules-Guesde, juste à côté de l’ancien séchoir.
À l’intérieur de la patinoire, le chantier touche aussi à sa fin. Les entreprises mettaient hier la touche finale à la décoration intérieure.

Trois semaines de retard à cause de fuites

Une fois la porte d’entrée poussée, les visiteurs auront une vue totale sur la piste.
Pour le moment, elle n’a pas été mise en glace. Mais ce n’est plus qu’une question de jours. La confection de la glace débutera la semaine prochaine.
La mise en glace a pris presque trois semaines de retard à cause de problèmes techniques qui ne découlaient pas du fait de l’installateur.
La glace est produite grâce à une multitude de petits tuyaux reliés entre eux comme des nattes.

Certains ont été endommagés pendant les travaux. De ce fait, l’installateur a dû les vérifier un par un avant de pouvoir dénicher les fuites. Un véritable travail de fourmi qui a débouché enfin sur une issue heureuse.
Maintenant que tout est rentré dans l’ordre, la glace de la piste va pouvoir être fabriquée. Elle sera produite par deux imposants groupes de 250 kW/h chacun.
Une fois cette opération effectuée, leur utilité sera moindre. Leur rôle sera de maintenir la température de la piste et de produire la glace d’entretien. Les patineurs en retirent toujours un peu en glissant.

Il ne s’agira que de la glace d’entretien car cette patinoire, contrairement à celle du parc des expositions, fonctionnera 365 jours par an. Il n’y aura donc pas besoin de refabriquer une piste neuve tous les ans.
Maintenant que le problème des fuites a été réglé, le compte à rebours a été aussi enclenché.
On connaît d’ores et déjà la date de l’inauguration : le 8 décembre. Mais la patinoire pourrait être mise en service un peu plus tôt : dès la fin de ce mois.

auteur : Jorge d’HULST